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Metal Gear Solid Delta Snake Eater, un serpent n'oublie jamais sa mission

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Test – Metal Gear Solid Δ: Snake Eater

Un retour culte entre respect et frilosité


Introduction

21 ans après la sortie de Metal Gear Solid 3: Snake Eater, Konami ressuscite l’un des plus grands chefs-d’œuvre de Hideo Kojima avec Metal Gear Solid Δ: Snake Eater. Premier épisode chronologiquement de la saga, il revient sous Unreal Engine 5, dans un remake ambitieux mais sans son créateur. Le défi était immense : moderniser un monument du jeu vidéo tout en respectant l’original. Alors, mission réussie ?


Une histoire intemporelle

Le scénario culte reste inchangé, fidèle à la lettre. Nous sommes en 1964, en pleine Guerre Froide, deux ans après la crise des missiles de Cuba. Snake (alias Jack) est envoyé en mission d’infiltration en URSS pour exfiltrer le scientifique Sokolov, mais son destin croise celui de The Boss, son mentor devenue antagoniste.

Avec ses retournements constants, ses cinématiques mémorables et ses combats de boss légendaires (Ocelot, The End, Volgin…), MGS3 reste une référence absolue en matière de narration vidéoludique. La mise en scène héritée de Kojima, à la fois grandiloquente et philosophique, fonctionne encore parfaitement aujourd’hui.


👉 Dans un monde où les tensions internationales rappellent la Guerre Froide, ce récit résonne même plus que jamais.


Une refonte visuelle somptueuse… mais perfectible

La plus grande réussite de ce remake est visuelle. Grâce à l’Unreal Engine 5, les personnages gagnent en réalisme et en expressivité. Snake, The Boss ou Eva apparaissent plus vivants que jamais, tandis que la végétation et les environnements forestiers atteignent un réalisme saisissant.


Cependant, quelques bémols :


Le rendu, plus réaliste, perd un peu du style artistique unique inspiré par les illustrations de Yoji Shinkawa.


Sur PS5, certains soucis techniques entachent l’expérience : chutes de framerate, temps de sauvegarde anormalement longs, voire plantages dans certaines séquences.


Un gameplay fidèle… peut-être trop

Konami a fait le choix du respect absolu : Delta conserve le gameplay d’origine presque à l’identique.


On retrouve l’alternance entre infiltration exigeante et combats de boss marquants.


Snake doit toujours gérer sa survie (chasse, soin des blessures, gestion de l’endurance).


Le système de camouflage est modernisé avec un raccourci rapide, ce qui fluidifie l’expérience.


Mais derrière ces ajouts bienvenus, le gameplay trahit son âge :


Déplacements rigides, lourdeurs persistantes, IA inégale (ennemis aveugles ou omniscients selon les cas).


Le découpage en petites zones, hérité des limitations PS2, surprend sur nos machines modernes.


Les combats de boss, mythiques mais strictement identiques à 2004, auraient mérité une petite modernisation.


👉 Konami a ajouté un « nouveau style » inspiré de la version Subsistence, avec caméra libre et quelques mouvements supplémentaires (tirer en se déplaçant, roulades plus souples). Mais cela reste léger face aux standards actuels.


Contenus additionnels et extras

Bonne nouvelle pour les fans : ce remake rassemble tout le contenu autour de MGS3.


Mini-jeux : Snake vs Monkey, Guy Savage…


Théâtre secret : séquences parodiques inédites.


Mode photo et New Game+ pour prolonger l’expérience.


Fox Hunt (multijoueur) : malheureusement absent au lancement, prévu plus tard.


Un vrai musée pour les fans de la saga, qui témoigne du respect de Konami pour l’héritage de Kojima.


Conclusion

Avec Metal Gear Solid Δ: Snake Eater, Konami nous livre un remake aussi fidèle qu’intimidant. Le jeu brille par son scénario intemporel, sa refonte graphique impressionnante et ses options modernes de confort, mais pêche par une frilosité évidente. Entre lourdeurs héritées de 2004, IA perfectible et absence d’innovations majeures, ce Delta manque parfois d’audace, surtout après le remake plus ambitieux de Silent Hill 2.


Malgré tout, il reste la meilleure version de MGS3 disponible à ce jour : un chef-d’œuvre de narration sublimé par la technologie moderne, qui séduira les néophytes comme les nostalgiques.


Notes

Graphismes : ★★★★★☆ (5/6) – Superbe refonte, mais quelques soucis techniques.


Gameplay : ★★★★☆☆ (4/6) – Fidèle mais daté, manque de modernisation.


Scénario & mise en scène : ★★★★★★ (6/6) – Toujours magistral.


Contenus & extras : ★★★★★☆ (5/6) – Complet et respectueux de l’original.


👉 Note finale : 16/20 (8/10)

Un remake indispensable pour découvrir ou redécouvrir Snake Eater, mais qui se mord un peu la queue en refusant de s’émanciper totalement de son modèle.

La note de la rédac : 8/10 !

Points forts

  • Un scénario culte et intemporel, toujours aussi puissant 21 ans après.

  • Des personnages charismatiques (Snake, The Boss, Eva…) sublimés par l’Unreal Engine 5.

  • Une refonte graphique impressionnante (visages détaillés, environnements réalistes, cinématiques grandioses).

  • Des options de confort modernes : tir en mouvement, raccourci pour les camouflages, caméra libre façon Subsistence.

  • Un système de camouflage plus fluide et rapide à utiliser.

  • Le contenu complet de toutes les éditions précédentes (mini-jeux, théâtre secret, extras).

  • Un mode photo et un new game+ pour prolonger l’expérience.

  • Une direction artistique respectée, qui conserve l’atmosphère unique de MGS3.

  • La musique culte « Snake Eater » réinterprétée, renforçant la nostalgie.

  • Une excellente porte d’entrée pour les nouveaux joueurs, tout en satisfaisant les fans.u

Points faibles

  • Un gameplay daté et rigide, malgré quelques ajustements modernes.

  • IA inégale : parfois trop réactive, parfois totalement aveugle.

  • Découpage en petites zones hérité de la PS2, qui casse l’immersion sur consoles modernes.

  • Combats de boss strictement identiques à 2004, sans modernisation.

  • Peu ou pas de vraies nouveautés (niveaux, armes, mécaniques).

  • Soucis techniques (plantages, chutes de framerate, sauvegardes longues).

  • La direction artistique originale (style Shinkawa) un peu atténuée par le réalisme de l’Unreal Engine 5.

  • Le mode multijoueur Fox Hunt absent au lancement, prévu plus tard.

  • Une impression générale de frilosité de Konami, qui n’ose pas sortir de la copie conforme.

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