Blizzard nous propose une plongée captivante avec Vessel of Hatred, la première extension majeure de Diablo IV, qui s’inscrit directement dans la continuité des événements du jeu principal. Près de 16 mois après la sortie initiale, cette extension arrive à point nommé, avec des attentes élevées de la part des fans de la franchise. La question reste de savoir si elle parvient à répondre à ces attentes, tant pour les vétérans que pour les nouveaux joueurs.
Une ambiance diablement réussie
L’histoire de Vessel of Hatred reprend là où Diablo IV nous avait laissés, avec Neyrelle, qui lutte pour contenir l’essence de Méphisto emprisonnée dans la pierre d’âme. Sa quête solitaire prend une tournure sombre, et il est clair que la corruption de Méphisto est en train de dévorer Neyrelle, menant le joueur dans une course contre la montre pour la retrouver. L’intrigue nous conduit dans la région de Nahantu, un nouvel environnement luxuriant, marqué par des jungles denses, des marais humides et des ruines anciennes.
La qualité narrative est à la hauteur de ce que l’on attend de Blizzard. La campagne est immersive, avec des cinématiques époustouflantes et des dialogues qui captivent l’attention. L'atmosphère oppressante et les enjeux palpables nous plongent directement dans ce monde corrompu. Toutefois, bien que l'histoire soit passionnante, elle donne l'impression de n'être qu'une introduction à quelque chose de plus grand, laissant les joueurs un peu sur leur faim. On espère que les futurs contenus viendront boucler cette intrigue.
Une nouvelle classe qui frappe fort
La principale nouveauté de Vessel of Hatred est sans conteste l’introduction du Sacresprit, une classe proche de la nature et des esprits animaux. Ce guerrier mystique apporte une dynamique rafraîchissante au gameplay de Diablo IV. Avec ses quatre spécialisations (jaguar, gorille, mille-pattes et aigle), le Sacresprit offre une personnalisation poussée, chacun de ses aspects ayant des caractéristiques uniques allant de la rapidité à la résistance, en passant par des dégâts élémentaires.
Le gameplay du Sacresprit est fluide et nerveux, particulièrement avec la spécialisation jaguar, qui met l'accent sur des attaques rapides et enflammées. L’utilisation des différents esprits et la possibilité de combiner leurs pouvoirs grâce à la Spirit Hall permettent des builds variés et créatifs. Ce nouveau personnage s’intègre parfaitement à l’univers de Diablo IV, et pour beaucoup, il deviendra sans doute leur classe préférée.
Des ajouts intéressants mais modestes
L’extension ne se contente pas d’ajouter une nouvelle classe. Elle marque aussi le retour de deux fonctionnalités emblématiques : les mercenaires et les runes. Les mercenaires, bien que peu développés en termes de personnalisation et d’histoire, ajoutent une aide précieuse pour les joueurs solitaires. Chaque mercenaire a des compétences spécifiques et peut être amélioré au fil des combats.
Les runes, quant à elles, apportent une nouvelle couche de complexité dans la personnalisation des personnages. Les joueurs peuvent maintenant combiner des runes d’invocation et de rituel pour créer des mots runiques aux effets puissants. Ce système ajoute un aspect stratégique intéressant, même s'il aurait pu être encore plus approfondi.
Des activités de fin de jeu variées
Pour les joueurs cherchant à relever de nouveaux défis, Vessel of Hatred introduit plusieurs activités endgame. Les Bas-fonds de Kurast constituent une activité chronométrée qui met à l'épreuve la rapidité et l'efficacité du joueur pour obtenir les meilleures récompenses possibles. Le retour des failles dans les fosses de l’artificier rappelle de bons souvenirs aux vétérans de Diablo III, avec des paliers de difficulté croissants offrant des récompenses toujours plus rares.
La Citadelle Sombre, exclusivement multijoueur, promet des affrontements épiques, mais il faudra attendre la sortie officielle pour voir comment cette activité se distingue vraiment des autres raids du jeu.
Quelques ombres au tableau
Malgré ses nombreuses qualités, Vessel of Hatred souffre de quelques faiblesses. D’abord, les problèmes techniques ont affecté l’expérience de certains joueurs, avec des ralentissements et des bugs de performance. De plus, bien que la nouvelle classe et les ajouts soient intéressants, ils restent relativement modestes pour une extension majeure. Les vétérans risquent de trouver les nouveautés un peu légères, surtout en termes de personnalisation et de progression.
Enfin, la fin abrupte de la campagne laisse un goût d’inachevé. L’impression de ne pas avoir une conclusion satisfaisante à l’histoire nuit légèrement à l'expérience globale, même si Blizzard a déjà laissé entendre que cela serait résolu dans de futurs contenus.
Conclusion
Vessel of Hatred est une extension solide qui capitalise sur les forces de Diablo IV tout en ajoutant suffisamment de contenu pour raviver l’intérêt des joueurs. La nouvelle classe Sacresprit est un ajout de taille, et la qualité narrative, l’atmosphère, et la variété des activités endgame en font un DLC globalement réussi. Cependant, quelques lacunes au niveau des nouveautés et une fin de campagne un peu décevante empêchent cette extension d'atteindre les sommets espérés.
Pour ceux qui attendaient un prétexte pour revenir à Diablo IV, Vessel of Hatred est une excellente opportunité. Pour les vétérans en quête de défis nouveaux et profonds, l’extension reste agréable, mais elle pourrait laisser certains joueurs sur leur faim.
Note finale : 7/10
Points forts :
- Une campagne immersive et bien rythmée : L’histoire est captivante, avec des thèmes sombres et matures qui s’intègrent bien à l'univers de Diablo.
- Excellente direction artistique : Les décors du Nahantu, inspirés de civilisations anciennes, sont magnifiques et offrent une ambiance unique.
- La nouvelle classe, le Sacresprit, est très réussie : Dynamique et polyvalente, cette classe permet une personnalisation poussée et un gameplay fluide et fun.
- Ajouts intéressants pour la personnalisation : Les runes et les mercenaires apportent de la profondeur au système de progression et de nouvelles synergies pour enrichir les builds.
- Le sound design et les cinématiques : Une bande-son et des cinématiques de qualité, qui renforcent l’immersion.
- Les bas-fonds de Kurast : Un mode de jeu dynamique et chronométré qui offre un bon moyen de monter en puissance et garder les joueurs engagés.
Points faibles :
- Problèmes techniques : Quelques soucis de performance, notamment des ralentissements et des crashes constatés pendant les tests.
- La fin abrupte de l’histoire : La conclusion laisse sur sa faim et semble servir d’introduction pour un contenu futur plutôt que d’apporter une vraie résolution.
- Les mercenaires sont anecdotiques : Bien qu’intéressants, ils manquent d’impact en combat et sont plutôt secondaires dans le gameplay.
- Peu de nouveautés pour les classes existantes : Hormis la classe Sacresprit, les autres classes reçoivent peu d’améliorations majeures, ce qui peut décevoir les joueurs vétérans.
- Répétitivité de certaines quêtes : Certaines activités annexes et objectifs peuvent devenir redondants à la longue.